
Anthony Gagnon Président de CMC Québec
Issu de la promotion de 1973 à l’Université Laval, je suis déjà presque à la retraite. À l’époque, étudier en philosophie n’était pas vraiment la norme. Aujourd’hui non plus sans doute. Mais qui a dit qu’une vie devait suivre la norme pour être intéressante et enrichissante? En portant un regard rétroactif sur mon parcours, je peux constater que lui aussi, au fond, est plutôt atypique.
Encouragé par mon professeur de logique, après mes études en philosophie, je me suis inscrit au MBA. Contre toute attente, j’ai réussi parmi les quelques centaines de candidats. J’ai ensuite œuvré dans toute sorte de domaines, mais surtout dans celui des finances : j’ai été cadre supérieur pour la Banque Scotia, la CIBC et la Banque Fuji du Canada, gestionnaire et spécialiste pour la Caisse de dépôt et placement du Québec, œuvré en consultation en Roumanie et en Algérie, puis au Canada où j’ai beaucoup travaillé chez Desjardins dans le domaine de la gestion du risque.
Depuis maintenant 13 ans, je travaille à mon compte en tant que conseiller spécialiste. Je conçois et je mets en place des programmes de gestion du risque, puis je suggère des stratégies, des politiques et des normes pour des institutions financières. S’il est difficile d’affirmer quel rôle ont joué mes études en philosophie dans l’ensemble de mon parcours, il est toutefois facile de constater qu’elles ne m’ont pas handicapé. Au fond, tout au long de ma vie, j’ai exercé la même liberté que j’ai assumée lorsque j’ai choisi d’aller étudier en philosophie : J’ai fait des choix qui m’ont amené à créer une voie propre à mes intérêts et à mes capacités.
En effet, « contre toute attente » (! …), il s’agit là d’un très beau parcours de carrière, digne de mention.
Aussi, je suis fier de compter parmi les membres de ma famille, un beau-frère d’une telle prestance et d’une telle érudition !