
Emmanuelle Trottier Consultante en éthique
J’ai beaucoup de difficulté à me définir; je pense que je n’aime pas être cataloguée ou étiquetée. J’aime bien l’idée d’appartenir à l’univers des possibles! C’est probablement pour cette raison que je me sens bien en philosophie. Mon passe-temps préféré : refaire le monde. À plusieurs quand c’est possible, autour d’un bon repas c’est encore mieux! Et si ça peut donner des résultats concrets… que demander de plus?
J’ai toujours été curieuse de nature. J’aime apprendre, explorer, découvrir. J’aime aussi la résolution de problèmes et la création. Je suis foncièrement une touche-à-tout. Alors quand est venu le temps de choisir une discipline à l’université, ce fut la croix et la bannière. J’ai finalement opté pour le baccalauréat en science politique avec mineure en sociologie.
J’ai beaucoup aimé ces années de bac que j’ai fait à l’époque des accords de Meech et de Charlottetown ainsi que du référendum de 1995. Puis j’ai pris la décision de faire une maîtrise à l’étranger. Je devais suivre quelques cours préalables avant de quitter et j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable, c’est-à-dire m’inscrire au certificat en philosophie parce que j’avais déjà suivi quelques cours dans cette discipline et que j’aimais bien ça.
J’étais loin de me douter, un beau matin de septembre, en me rendant au pavillon Vandry pour mon cours d’éthique médicale, que j’allais vivre un coup de foudre. Oui oui. Changement de plans : j’ai alors décidé de faire une maîtrise en philosophie. J’ai eu la chance d’avoir une excellente directrice qui avait à cœur de voir ses étudiants travailler dans leur domaine d’études et qui m’a également encouragé dans mes implications bénévoles ainsi qu’à l’AELIÉS. Bref, j’ai pu concilier plusieurs facettes de ma personnalité tout au long de mes études en philosophie et je crois qu’en bout de ligne, cela a façonné grandement la personne que je suis devenue.
La philosophie m’a aidé à structurer ma pensée, à argumenter, à poser les bonnes questions, à identifier les valeurs en jeu dans les problématiques que j’ai rencontrées, à la fois dans ma vie personnelle et professionnelle. Elle m’aide encore beaucoup dans cette belle aventure du Connais-toi toi-même. Elle m’aide également à expliquer le monde à mes deux belles chouettes de 6 et 10 ans.
Je suis très heureuse de travailler dans mon domaine depuis la fin de mes études. Je demeure une touche-à-tout : j’ai été conseillère en éthique en science et technologie au gouvernement pendant plusieurs années, je siège sur des comités d’éthique de la recherche en milieu hospitalier et j’ai toujours un intérêt marqué pour l’éthique clinique. J’ai aussi fait de l’éthique professionnelle et je prends parfois des mandats de consultation dans le privé. J’ai choisi d’être à mon compte pour la liberté d’action que cela me procure. Je fais mes horaires comme je l’entends, je choisis les mandats qui m’intéressent et surtout, surtout, cela me laisse du temps pour mes autres passions : la famille, la création de vitrail, le bénévolat dans ma communauté et des incursions passagères dans le merveilleux monde de la politique. J’ai encore beaucoup d’autres projets et je suis convaincue que la philosophie contribuera de façon positive à ceux-ci. 😉
Au risque de ne paraître intéressé qu’à l’argent, sans être indiscret, j’aurais aimé savoir combien peut gagner un « consultant en éthique » par année. Je commence une maîtrise en philosophie, et malgré mes recherches, il est difficile de se faire une idée. Je sais que cela doit dépendre du nombre d’heures de travail, mais j’aurais aimé avoir une approximation.
Merci,
Clyde
Bonjour Clyde,
Votre questionnement est entièrement légitime. Mais considérant son caractère privé, je vous invite à mentionner une adresse où Emmanuelle pourra, justement, vous répondre en privé, si elle accepte. Vous pouvez aussi envoyer votre adresse à contact@philophobie.com
Merci de votre compréhension!