novembre
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Anne Demers PDG de l’ADUL
Mon goût pour la philosophie s’est développé lors de mes études collégiales. Les questions liées à l’éthique, dans différents secteurs, mais plus particulièrement dans le monde des affaires, m’intéressaient particulièrement. Aussi, une carrière de professeure, soit au niveau collégial ou universitaire, m’apparaissait très attrayante. C’est donc avec enthousiasme et confiance que j’ai entrepris mon baccalauréat en philosophie en 1984. Après 2 années d’études, j’ai obtenu mon diplôme en philosophie et j’ai choisi de changer de programme pour effectuer un baccalauréat en droit.
Le fait d’avoir été sensibilisée notamment aux questions d’éthique, de justice, et de politique a influencé mon changement de programme. Aussi, les perspectives de carrière étaient moins développées que de nos jours. Il existait également, selon moi, une forme de préjugé à l’égard de cette formation universitaire. La philosophie semblait, pour plusieurs personnes de mon entourage, être à l’écart de l’actualité, des tendances à la mode et surtout du marché de l’emploi.
Toutefois, mes études en philosophie sont à mes yeux, encore aujourd’hui, la meilleure première formation universitaire que j’ai pu m’offrir. D’une part, la qualité de l’enseignement que j’y ai reçu est sans contredit l’un des meilleurs. D’autre part, cette formation, associée à celle en droit, me permet encore aujourd’hui d’avoir les réflexes nécessaires pour questionner, analyser et dégager des conclusions.
Depuis maintenant 20 ans, j’exerce des fonctions de direction au sein d’entreprises et d’organisations. Les compétences et habiletés acquises par ma formation en philosophie me sont tous les jours très utiles. Bien humblement, j’ose prétendre que mon passage à la Faculté de philosophie m’a permis de saisir toute l’importance de l’analyse, de la logique et de la rigueur qui doivent être appliquées non seulement dans la recherche d’informations ou de la résolution d’un problème, mais également dans la mise en perspective de toute question soulevée.
Qu’il s’agisse de question d’éthique, de justice ou même de rédaction de communications destinées à divers groupes de personnes, les retombées de ma formation en philosophie sont positives et encore très actuelles.
Ensemble contre la philophobie ! 
Bravo, Madame Demers,
Je siège aussi sur plusieurs conseils d’administration et j’aime apporter des points de vue différents, des angles nouveaux d’approche des sujets à l’ordre du jour. Loin d’alourdir nos réunions, cela permet généralement de prendre de meilleures décisions collectivement. Ce n’est pas seulement le fait d’avoir une perspective philosophique qui compte, mais c’est aussi la diversité des opinions qui est productive dans ce contexte.
Votre témoignage est une belle source d’inspiration à persévérer,
Willem Fortin