
Marie-Georges Bélanger Gestionnaire
Je me suis inscrite en philosophie à l’Université en réaction contre quelque chose. Contre un prof au Cégep qui n’aurait pas dû être là. J’ai pensé : il doit y avoir autres choses à étudier en philosophie? Je me suis donc lancée dans l’aventure philosophique prête à absorber tout ce qu’on voulait bien m’enseigner, et j’ai été plus que comblée.
J’y ai découvert toute l’importance de la philosophie : c’est la mère des sciences, l’origine de la pensée, la structure de l’argumentation, la naissance de citoyens éclairés. J’ai été marquée, impressionnée. J’ai surtout aimé la philosophie moderne, vivante, active, évolutive.
Avant d’arriver au Bac, je croyais que les philosophes étaient enterrés depuis 2000 ans. J’ai découvert que je pouvais faire partie de la discussion philosophique, quelle belle nouvelle! Avec une maîtrise en philo analytique, j’ai complètement développé mon esprit d’analyse. J’ai débuté ensuite l’étude doctorale magnifique de la philosophie pour enfants, domaine qui aura toujours une place de choix dans mon coeur.
Mais mon esprit critique, d’analyse et organisationnel m’a poussé prématurément vers un travail de gestionnaire où mes capacités, développées en philosophie, sont exploitées quotidiennement depuis maintenant 14 ans : gestion de multi-projets, multi-tâches. Une philosophe analytique y nage comme un poisson dans l’eau! Lors de mon embauche, le directeur des ressources humaines m’a avoué avoir été charmé par mon cv : il n’avait pas vu un diplôme en philosophie sur un CV depuis des décennies! Et c’était pour lui un gage de qualité. Et j’y crois.
Apprendre à penser par moi-même, c’est le plus beau cadeau que je me sois fait. Et c’est le cadeau que j’offre à mes enfants lorsque je leur lis des histoires de philosophie pour enfants et que je leur demande, un sourire en coin : et toi, qu’est-ce que tu en penses?
La philosophie, c’est une ouverture sur le monde. Une ouverture sur toutes les portes!
La philosophie est bien mais ce n’est qu’une étape vers le savoir. Oui, il faut apprendre à penser, à retourner les idées dans tous les sens, à tirer des conclusions, etc. Mais il faut aussi expérimenter si on veut apprendre et ça, c’est la Science.
Pendant 2000 ans, on a cru qu’un corps plus lourd tombe plus vite qu’un corps plus léger. C’était Aristote qui l’avait dit, alors c’était vrai. Jusqu’à ce que Galilée en fasse une expérience scientifique et il démontra que tout les corps tombant dans le vide, le font à la même vitesse peu importe leur masse.