novembre 30

Serge Robert (Mononc’ Serge)   Auteur-compositeur-interprète

À la différence de beaucoup de collègues cégépiens, la philo au collégial m’a beaucoup plu. Je trouvais dans ces cours un écho à mes interrogations sur la politique, la morale, le sens ou l’absence de sens de la vie, etc. Ça m’a tellement plu que je me suis inscrit à l’université dans ce domaine.

Mais voilà, la philo universitaire, pour moi, ça a été autre chose. Beaucoup d’ergotage, de questions byzantines (l’être en tant qu’être!), des formulations inutilement – voire délibérément – compliquées. Je veux bien croire qu’il y a des limites à simplifier des concepts complexes, mais y’a aussi des limites à les napper dans un brouillard de bullshit. Je ne mets pas tout dans le même sac: j’ai eu des cours formidables sur Hobbes, Rousseau, sur la philosophie grecque ancienne. Mais ces cours n’ont pas compensé pour le blabla vaseux qui m’a poussé à lâcher après un an.

Si je peux aujourd’hui me vanter d’être diplômé en philo, c’est par la peau des fesses, j’ai tout juste une majeure. C’est loin de faire de moi un
philosophe. Malgré tout, je suis resté un sympathisant de la cause philosophique. Questionner le monde, la vie, notre nature, ça me semble sauver un peu nos existences de la parfaite insignifiance.

Serge Robert
(Mononc’ Serge)
Majeure en philosophie