
Florence Vinit Professeure de psychologie
Enfant, je me passionnais déjà pour les questions métaphysiques, regardant les étoiles, posant la question du pourquoi, jouant à trouver plusieurs réponses possibles. Les premiers cours de philosophie au lycée (j’habitais encore en France) furent une découverte et un plaisir profond!
Après avoir hésité avec la médecine, je décidai d’étudier la philosophie et la psychologie. Cela répondait à un besoin de penser, de donner du sens, mais aussi de pouvoir relier les enjeux que je voyais autour de moi à des questionnements plus globaux, d’en voir parfois leur filiation historique.
La philosophie m’a entraîné à voyager au Québec, et à faire une maîtrise sur le rapport au corps. Les questions tournant autour de l’éthique médicale furent particulièrement stimulantes.
La philosophie me semble une formation essentielle dans un parcours d’être humain. Elle m’a appris personnellement à poser des questions, à jongler avec des points de vue, à renverser ce qui semble acquis pour accepter l’incertitude. Elle a formé un esprit de rigueur, permettant de construire une réflexion structurée, valable dans tous les domaines!
Elle m’a dotée enfin d’une culture indispensable pour envisager les enjeux contemporains (à la fois au niveau d’un esprit critique et au niveau de l’histoire de certains concepts fondamentaux, comme dans mon cas celui du corps.)
Enfin, la philosophie me sert aujourd’hui dans mon métier d’enseignante (à la Faculté de psychologie de l’UQAM) et d’intervenante en me permettant de faire réfléchir les étudiants sur ce qu’est un être humain, sur la vulnérabilité, l’écoute, la relation à l’autre, en ancrant ces dimensions cliniques dans leur héritage humaniste. Enfin, elle nourrit beaucoup ma conviction d’utiliser des oeuvres d’art pour former les futurs thérapeutes.