
Gilles Gagnon Urbaniste
Longtemps, j’ai dû cacher mon passé « obscur » de philosophe dans le monde de mon travail (le monde de la politique municipale et régionale). Or, les choses ont changé dernièrement. Un gros merci à tous les entrepreneurs et politiciens du grand Montréal. Ok, désolé, il ne faut pas faire de blague là-dessus!
Après mon bac et ma maîtrise en philosophie, j’ai fait la maîtrise en Aménagement du territoire et développement régional à l’Université Laval. Je suis présentement urbaniste.
Comme je m’étais spécialisé en éthique et environnement, cela m’a d’abord permis de m’impliquer sur le conseil d’administration de la réserve mondiale de la biosphère-UNESCO de Charlevoix. J’ai même eu la chance d’y exercer le rôle de vice-président et de président.
Autrement, c’est notre être-au-monde-ensemble qui me préoccupe au quotidien. J’œuvre au développement de planification stratégique de développement de communautés et il essentiel de bien comprendre le contexte social, politique et culturel de ces petits territoires. Là, mon passé de philosophe m’aide beaucoup dans mes démarches d’appréhension de la réalité.
Finalement, un élément incontournable, c’est toute la logique apprise au bac (et principalement dans le cours « principe de logique »). Dans le cadre de mon travail, je dois produire des règlements, des politiques, des ententes de partenariats et les règles d’écriture me sont essentiel (même si j’ai encore des lacunes en grammaire). D’une certaine façon, je dois être un vendeur auprès des élues. Or, si mes idées ne sont pas claires et ma démarche logique bien structurée, alors plusieurs de mes projets vont échouer. C’est très choquant quand cela arrive. Surtout quand on sait que le problème de fond n’est pas l’objet du projet, mais la façon dont cela est présenté.
Enfin, désormais, j’ai fait la paix avec mon passé de philosophe. Longtemps j’ai cru que cela ne m’avait servi à rien (à part peut-être avoir un énorme prêt à rembourser!). Maintenant, je construis sur ce passé.