J’ai des tendances philosophiques
Tu n’es pas un(e) diplômé(e) en philosophie et tu n’es pas nécessairement un(e) étudiant(e) en philosophie, mais tu admets avoir un faible pour le discours critique rationnel et les grands penseurs de notre monde, qu’ils soient français, anglais, états-uniens, grecs, allemands, chinois ou arabes?
Attention : tu as peut-être des tendances philosophiques! Si c’est le cas, nous te souhaitons bon courage : être porté à remettre en question les structures et les valeurs dominantes est une attitude qui mène rarement vers le chemin de la facilité…
Dans la section « commentaires », dis-nous ce que tu penses de la philosophie et si tu juges que cette discipline a sa place au sein de notre société.
(Si tu nous donnes la permission de publier ton commentaire ou un extrait de ton commentaire sur la page Facebook de la campagne, termine ton texte avec un *)
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(NÉTIQUETTE : Les commentaires publiés sur cette page Web se doivent d’être respectueux et bien écrits. Tout commentaire comportant des propos méprisants ou une quantité trop élevée de fautes pourra être retiré)
Ensemble contre la philophobie ! 
La philosophie est essentielle à la société car elle lui permet de se remettre en question et de la faire avancer. Quand on étudie l’Histoire, la Littérature ou autre, on s’aperçoit que la philosophie lui a permit de se développer et d’ouvrir ses horizons. Les questions que les philosophes posent sont souvent à l’avant-garde et permettent à la population de réfléchir.
La philosophie et les sciences sociales sont souvent en opposition avec les sciences de la natures. Oui, la philosophie est fondamentale pour tous les peuples, peu importe la forme qu’elle revêt, mais on la reconnaît plus difficilement. Probablement parce que c’est assez difficile de trouver des indicateurs de performance et des mesures précises pour des idées structurantes ou révolutionnaires.
Il est intéressant de noter que la dichotomie entre ces domaines du savoirs se retrouve également loin des bancs d’université, sur les bancs de parcs. En effet, cette même problématique de valeurs est présente dans le domaine de l’activité physique: sport de compétition VS loisir actif.
Le loisir, (et par extension la culture) aussi fondamental pour une société que la philosophie, arrive souvent loin derrière dans les programmes des décideurs. En théorie on reconnait l’importance du loisir, et de plus en plus, mais le sport s’impose comme une science exacte (avec la grande part du financement)… dont les impacts économiques et les résultats sont plus facilement mesurables que pour le loisir. Difficile de mesurer du bonheur et du bien-être.
Finalement, à bien y penser, c’est le modèle économique de notre société qu’il faut revoir! L’obligation de résultats et l’obsession pour la croissance, voilà le problème fondamental de la philosophie, du loisir… et du bonheur collectif*
Pour moi, la personne qui s’intéresse de près à la philosophie est terrifiante, et la peur engendre la peur, inévitablement (nul besoin d’aborder l’étymologie du suffixe -phobie).
Pourquoi le philovore fait-il si peur?
Parce que, en toutes circonstances, il est présent et demeure attentif à ce (ceux) qui l’entoure; il scrute et remet en question, en perspective. Son discours est souvent tout en nuances. J’ose dire que sa sensibilité lui procure un certain pouvoir (ou un pouvoir certain…) de manipulation, de persuasion et d’influence. Et ça, ça fait peur aux gens. En bref, la philo – le philovore – confronte les gens à leur propre sentiment d’incapacité et d’impuissance. Vous savez, personne n’aime se sentir idiot. La philo, c’est comme un gros coup de poing sur la gueule de ton égo, et les gens évite ça comme la peste.
La philosophie a évidemment sa place dans la société. Pour ma part, elle me permet depuis longtemps de douter du bien fondé de plusieurs aspects de l’infrastructure et de la superstructure de notre société.
D’ailleurs, je doute bien souvent du bien-fondé de l’homogénéisation de la langue française légiféré par une élite de bureaucrate qu’est l’OQLF et exécuté par le système d’éducation primaire et secondaire (D’ailleurs il est lui aussi homogénéiser par les bureaucrates du MELS!)
Ai-je été méprisant envers les bureaucrates? Comment le savoir le terme n’est pas définis.
Par conséquent, laissé moi douté de votre «netiquette»!
S’il s’agit là d’une critique de notre « Nétiquette », merci de la clarifier et de nous l’envoyer en privé… 😉
Il est plus que jamais essentiel de développer sa pensée critique. Et je pense que Nietzsche ou Platon 😉 ou tout autre philosophe peut nous aider !
Je suis encouragé par votre site et initiative. Le monde » moderne » n’a jamais eu autant besoin de philosophie (mais évidemment pas n’importe laquelle, quoique loin de moi l’idée de limiter les discussions. )Je suis professeur au secondaire. J’ai commence à lire Gille Deleuze il y a une douzaine d’années et ensuite j’ai continue ave Agamben don’t j’ai lu plusieurs de ses livres et finallement j’en suis à Foucault l’incontournable. Quel voyage! Sans ces lectures, mon monde serait d’une pauvreté intellectuelle – réelle et concrète – sous le seuil de la pauvreté! Mes lectuires ont joué un grand role d’enrichissement dans mon enseignement et dans ma vie personnelle. Je vous souhaite bonne chance dans votre entreprise. L’enseignement de la philosophie devrait être present dans chaque école du pays. On s’en porterait tous un peu mieux. La philosophie comme l’art sont avant tout critiques ( à leur meilleur ) de l’humain, du monde et de la relation entre les deux. Bonne chance
Merci pour votre encouragement.
Nous croyons aussi que la philosophie gagnerait à être enseignée plus tôt dans le cheminement scolaire. L’enseignement de la philosophie chez les jeunes ne doit pas nécessairement passer par (ou commencer avec) la lecture d’oeuvres entières dont les formulations sont, nous l’avouons, parfois très lourdes.
Exercer l’analyse et l’expression rationnelle d’un discours, le dialogue argumentatif, la remise en question de ce que l’on prend pour acquis et l’esprit critique, cela peut se faire de plusieurs manières, et cela est rarement nocif.
Heureux de vous compter parmi nous!
Mmmmmmm… »Tendance philosophique »? Oui…une tendance, même plus: un plaisir! Elle nous permet de mieux forger notre pensée, nous ouvrir à des perceptions du monde qui nous amène au-delà de notre petit univers de l’immédiat. Plus encore, elle nous invite à l’humilité de comprendre que « nous » étions bien avant aujourd’hui!
Le plaisir du raisonnement alimentée par la logique que la rhétorique et enrobée par une réflexion qui force la remise en question de certitudes humaines est fort stimulant mais tellement peu encouragées aujourd’hui. Pourtant, n’est-ce la le plus cadeau que la philosophie nous apporte lorsqu’elle nous fait prendre conscience de l’immensité de l’univers qu’elle nous propose alors qu’on tend tellement facilement à prétendre ou croire que nous savons tellement de choses. C’est du moins ce qu’elle a su m’apporter et je lui en suis tellement reconnaissant.
Pour ma dose quotidienne de philo, moi je lis http://www.philosophersmail.com/.
C’est fou comme ça change des nouvelles ordinaires !