octobre 22

Pierre-Alexandre Morneau-Caron Chargé de projet

Pendant mes études collégiales, j’ai découvert une réelle passion pour l’être humain. Sa complexité, ses contradictions, mais aussi sa splendeur : tout cela me fascinait. Avec un peu de recul, je constate que cette passion n’était pas uniquement une façon de comprendre les autres, mais aussi de me comprendre. Naturellement, mon parcours m’a amené à la psychologie dans un premier temps.

Mon diplôme presqu’en poche, j’ai été frappé par ce terrible Fatum : la maladie. Je vous épargne les détails dignes des grands dialogues de Platon sur l’injustice. Résultat? Notes insuffisantes pour entrer en psychologie à l’Université Laval. Plan B? Certificat en philosophie, en attendant d’être accepté en psychologie. Décision prise sur un gut feeling, rien de moins.

Voie facile? Certainement pas. Mes professeurs m’ont dévoilé un domaine plein de vertiges intellectuels. J’ai aimé. La découverte des écoles de philosophie antique, à la sauce Pierre Hadot, fut pour moi une véritable révélation qui m’a transporté jusqu’à la maîtrise. Aujourd’hui, les interrogations sont toujours aussi présentes… et peut-être même plus. Mais je me sens beaucoup mieux outillé pour m’y pencher.

J’ai vécu quelques expériences en enseignement, mais je crois qu’il ne faut pas s’y borner lorsqu’on prend la voie de la philosophie. Il ne faut surtout pas avoir peur. J’ai lancé une entreprise, les Ateliers Philo-Vie, pour partager ma passion avec des personnes retraitées en résidence. Ensuite, une entreprise en muséologie m’a fait confiance en me donnant la charge de coordonnateur et responsable au développement des affaires. Aujourd’hui, j’œuvre dans le domaine communautaire, aidant les personnes en pertes d’autonomie. Je ne peux pas dire que mon parcours est un long fleuve tranquille… mais qui a dit que ça devait l’être?

Pierre-Alexandre Morneau Caron
Baccalauréat et Maîtrise en philosophie